Si l'amour était si simple

Douce brune au regard avide de ce monde l'entourant contemplait cet homme froid, là, face à elle.
Le feu la prenant aux joues, elle ne remarque pas la manière dont il la regarde. Il serait sot de croire au coup de foudre dans ce monde ou la guerre et l'horreur sont maîtres.
Les ténèbres entouraient ce monde, leur monde.
Brunette concentrée par sa tâche ne remarque pas ce feu qui nourris son cœur quand, lors de ses rêves, elle voit son visage, ses cheveux, ses mains venant se perdre sur le torse masculin. Ses lèvres venant se perdre sur sa nuque, toutes ses pensées inavouable. Elle se réveille toujours, essoufflée et chamboulée par ce qu'elle vit quand le sommeil la prend.
"Adrian"
Son prénom roule sur sa langue et caresse ses lèvres avant de finir comme une mélodie à son oreille. On pourrait croire au coup de foudre, elle aime penser qu'elle le vit. Chose réciproque, impensable. Elle n'est rien, il est tout et il devient à chaque rencontre, son monde.

Jolie brune aux yeux remplis de larmes, se perds dans le désespoir. Elle l'a perdu, elle ne le reverra plus. l'Enfer trotte dans son esprit, le mal qu'elle a causé la fait plonger, sombrer, tomber. Elle se noie dans son chagrin, serrant contre son cœur cette dernière missive.
Bon sang, l'évidence lui saute aux yeux. Elle l'aime et se meurt loin de lui. Dans chacun de ses souffles elle s'imagine le sien venant donner un rythme. Le sien venant frôler sa nuque, sa peau, son être. Sa bouche contre la sienne, se nourrissant de leur passion, du désir qu'elle ressent jusque dans ses entrailles. Un simple contact et elle défaille.
La chance tourne en la faveur de cette âme amoureuse. Faveur d'une autorité et la voilà fiancée à cet homme, ce chevalier, celui dont elle est éprise.
Ils s'apprivoisent, se découvrent. Union se voulant forcée deviendra le mariage d'un conte de fée.

Elle est sienne, enfin et devant les Dieux. Tous témoins de cet unions, ils n'ont pu manquer le regard qu'elle porte son autre elle. Leurs doigts s’entrelaçant, ils parcourent ce sol pavé pour rejoindre cette pièce ou ils passeront un moment à rire, à sourire, à nourrir cette pousse de complicité qui viens de pointer le bout de son nez.
Leur première nuit ensemble, rien ne se passa. Souhait d'une vieille crainte se réveillant, il avait été charmant, compréhensif. Beaucoup auraient profité d'une faiblesse pour assouvir nombreux désirs. Mais il lui avait offert son épaule, ses bras, pour réconfort. Elle c'était endormie, calmée, bercée par les battements de son cœur qui, elle cherchait à se convaincre elle-même, ne battait que pour cette brune aux yeux bleu.
Le soleil illuminait leur vie, entrecoupé par quelques nuages. Mais l'orage arriva.
Le serpent avait pris entre ses crocs une partie de leur vie, une fois, puis deux.